Voilà le résultat d'un rêve qu'on avait fait il y a plus de 5 ans maintenant : partir pour un long voyage! A la base ça devait être à vélo...mais bon on est plutôt des marins d'eau douce alors ça sera à pieds, rails et sabots! Enfin un peu d'avion quand même pour les sensations fortes des trous d'air!!!

Passage en Inde

Marché à New Delhi - T. do Paco , janv. 2009
L' Inde tellement humaine

Notre visite en Inde est un flash, trois jours à New Delhi suivis de trois jours à Varanasi (Bénarès). Juste un passage dans un pays surpeuplé qui bouge sans trêve et en tous sens. L' Inde est un flash dans sa propre conception, tout se passe rapidement que ce soit la circulation, les flots de paroles ou les relations avec les gens. Nos sens sont constamment suscités par les odeurs, les bruits de la rue, les saveurs, les couleurs, les regards accrocheurs ou les bâtiments hétéroclites...entre bonnes et mauvaises sensations, de l'ordure jonchant le sol et l'odeur de pisse aux beignets sucrés et savoureux et les multiples encens embaumant l'air.
Mosquée de Jama masjid, New Delhi-R.Blanc, janv.2010

Mosquée de Jama masjid, New Delhi-T.do Paco, janv. 2010

Famille indienne à Jama masjid-T.do Paco,janv.2010

Roulements à bille dans old delhi-T.do Paco, janv.2010

Quelques moments de paix et de douces rencontres dans ce flot de voitures, vélos, cyclo pousses et rickshaws (touc-touc) se mêlant aux piétons, chiens errants, vaches énormes et quelques singes...

Paradoxalement, partir de ce pays au bout d'une semaine nous laissera frustrés de n'avoir que si peu entrevu. C'est peut être car s'y concentre tout ce que l'homme a de bon et de mauvais simplement et entièrement, c'est peut être car l'excitation des sens est ininterrompue et riche dans ses contradictions... Nous reviendrons dans cette si humaine Inde.

Arnaqueurs en tous genres

Touc-touc à New Delhi - R.Blanc, janv.2010
  Ça a commencé lors de notre arrivée à l'aéroport de New Delhi...tout de suite mis dans le bain. Pour ne pas se faire avoir en prenant le taxi, il existe des bureaux pour acheter un ticket à prix fixe en fonction de la distance à parcourir. En voulant se prémunir de l 'arnaque des chauffeurs, on a pas échappé aux billets qui tournent et disparaissent entre les mains du guichetier, 500 roupies!!!

Fronton sculpté-T.do Paco, janv. 2010

Zénitude dans un temple hindou New delhi-R.Blanc, janv.2010






Dans le taxi commence le racolage, toujours à vouloir qu'on les suivent dans de meilleurs quartiers avec de bons hôtels et restaurants, où les gens ne sont pas dangereux... Et ça dure longtemps, tout un trajet en taxis, cyclo pousse...ils sont capables de faire 500 mètres à déballer le maximum d'informations pour qu'il y en est au moins une qui nous intéressent. Roméo a pris du temps avant de comprendre que soit leurs informations n'étaient pas intéressantes, soit quelles s'accompagnaient de quelques minutes à se débarrasser du racoleur en question. Je préfère quant à moi me débrouiller seule ou demander aux gens qui travaillent et qui ne sont pas intéressés.

Les moments les plus énervants ont été ceux après les grands déplacements où fatigués, sans repères nous fûmes à la merci des rabatteurs. A Varanasi, le rickshaw n'a pas hésité à nous faire croire que la rue menant au ghat où se trouvait notre hôtel était fermée la nuit. On s'est donc retrouvé dans l'hôtel qu'il avait choisi pour nous, pas si mal lotis finalement! En arrivant à Katmandu, c'est nous qui avons rendus le taxi fou, vengeance primaire mais agréable.
Enfin Roméo en a eu marre et maintenant on est tranquilles, plus ou moins...




Quelques rencontres

Ce n'est que le 18 janvier que l'inquiétude se dissipe. On prend le pli,  on se repère et surtout vient la première rencontre sans lendemain mais fraiche et apaisante. Pour se rendre à la gare de Delhi en direction de Varanasi, le rickshaw tombe dans les embouteillages. A côté, un autre rickshaw, aussi dans les embouteillages contient deux femmes, un petit garçon et une petite fille. Les regards se croisent, les sourires se dessinent sur les visages. Je crois que personne ne pourra dire laquelle des deux filles, moi de 25 ans ou elle de 7 ou 8 ans ou encore Roméo était le plus surpris, le plus enfant... les chauffeurs, baratineurs, escrocs, taciturnes d'ordinaire ont joué le jeu, se sont cherchés et ont laissé le rire venir. Besoin d'un enfant pour se sentir entre humains, besoin d'enfant pour oublier les différences et les fausses prévenances. Cette rencontre nous a mis de bonne humeur près à affronter le train, la gare... elle nous a étrangement rendus cette ville plus sympathique.

A la gare de New Delhi, en attendant le départ du train, retardé de 6 heures à cause du brouillard, est apparu un japonais zen, yogiste et portant un sitar. Une aubaine pour Roméo, sorte de rapace quand il s'agit de musique. Une proie qu' il aborde au bon moment pour glaner de l 'information, se sentant auprès d' un frère, compagnon de musique... Le hasard des choses fait qu'il partage notre compartiment, sorte de ghetto touristique en sleepper class ( 6 couchettes, 6 étrangers). Cela permet une plus longue conversation sur méditation, trans, musique. Il est en Inde pour 6 mois, réside à Varanasi où il prend des cours et a acheté son instrument. Du coup, il propose de nous montrer l'endroit où il a acheté son sitar. On le retrouve le lendemain, et Roméo craque devant un beau bout de bois décoré, sculpté avec des cordes, peut être aussi car le professeur du japonais est là. Rendez vous le lendemain pour acheter l'instrument et avoir une première leçon. Pas facile! Mais des moments de musique entourés de gens agréables et sincères.


Les transports, une minute égale une heure...

Entre le brouillard, la nuit qui arrive vite et le délabrement des moyens de transport, les déplacements sont longs et dangereux.
Train indien à New Delhi-T.do Paco, janv.2010

Vue du train-T.do Paco, janv.2010

Bus faisant la liaison Varanasi/Sunauli-R.Blanc, janv.2010

Problème technique. Chauffeur
le nez dans le moteur-T.do Paco, janv.2010



24 heures pour faire 700 km en train, soit 12 heures de retard entre New Delhi et Varanasi.
13 heures de bus pour faire 350 km entre Varanasi et la frontière indo-népalaise
10 heures de mini-bus sur les routes sinueuses et défoncées qui mènent à Katmandu, devant le spectacles de quelques bus accidentés sur les bas côtés...là on a eu chaud!!! et c'est pas fini, mais il n'y a pas d'autres moyens pour se déplacer au Népal...
Notons que les deux derniers trajets se sont faits en deux jours successifs, n'excluant ni la fatigue ,ni l'absence de confort. Une nuit dans un hôtel miteux sans rien dans le ventre comme escale et bien des choses à faire avant de prendre le bus: de l'argent à retirer 4 km plus loin, un petit dej à prendre pour revenir 4km avant prendre le bus.
Demain, mercredi 27 janvier, on reprend le bus pour Narayangar, où se trouve la ferme biologique de notre Wwoofing! aYE!